Le Paradigme de Sternberg
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Lecture rapide de la mémoire - retrait d'informations de mémoire à court terme

Introduction

Méthode

       - Conception

       - Stimuli

       - Tâche

Références

 

Introduction

Combien de temps faut-il pour terminer une recherche sur la mémoire à court terme ? Et comment mène-t-on une telle recherche ? Le Paradigme de Sternberg permet habituellement de répondre à ces questions en présentant une lettre ciblée pendant une période d'une seconde, suivie d'un délai de 500 millisecondes avant l'apparition d'une sonde. Cette sonde, utilisée à titre expérimental, est continuellement exposée jusqu'à ce que le chercheur émette un jugement sur sa présence ou son absence. Les résultats de ces essais amènent habituellement à la conclusion que les sujets étudiés scannent exhaustivement la mémoire par séquences. Alors que Donders (1868-1969) s'intéressait à l'isolation des groupes distincts d'une tâche cognitive particulière, afin de mesurer le temps nécessaire à terminer chaque groupe, Sternberg s'intéressait, lui, à l'isolation des différentes étapes de traitement nécessaires à la réalisation d'une tâche. Sternberg émit l'hypothèse suivante en utilisant la méthode d'addition des facteurs, qu'une tâche comprend des étapes ou procédés de traitement indépendants, chaque étape n'étant aucunement affectée par les étapes précédemment terminées. Le temps-réponse total nécessaire à l'achèvement d'une tâche est égal à la somme des durées des étapes indépendantes. Lorsque deux variables indépendantes ont une influence sur les étapes indépendantes d'une tâche donnée, elles n'ont pas d'interaction sensible les unes avec les autres. Inversement, si les deux variables agissent l'une sur l'autre, elles ont une influence toutes deux sur la même étape du traitement. Ce paradigme prendra en grande considération l'existence d'interactions entre variables indépendantes ou l'absence de celles-ci.

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Méthode

Conception

Cette étude utilise une forme d'évaluation sur les sujets étudiés conçue de façon à comparer le modèle de souvenir des chaînes de longueur différente. Les deux variables indépendantes sont la taille fixée (le nombre de lettres ou de nombres dans la série ciblée) et le type de l'essai (essais positifs ou négatifs).

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Stimuli

Les stimuli de cette étude sont des lettres de l'alphabet.

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Tâche

Le Paradigme de Sternberg consiste normalement en la représentation d'une série de lettres pendant une seconde, suivie d'un délai de 500 millisecondes.

Au début de la recherche, l'objet d'expérimentation est continuellement exposé jusqu'à ce que le chercheur émette un jugement sur sa présence ou son absence dans la série. Lorsque le sujet indique si la sonde est incluse ou non dans la série ciblée, il est encouragé à répondre le plus vite possible. Le même procédé est répété plusieurs fois pendant la présentation d'une série d'essais.

Du fait de la haute précision de l'expérience (effets plafond), le temps de réaction (latence) est la variable dépendante utilisée par Sternberg. TR augmente car c'est une fonction linéaire de série de tailles, avec un intervalle fixe (38 msec) entre chaque caractère additionnel. Par conséquent, la recherche doit se présenter sous forme de séries, c'est-à-dire, les caractères sont lus rapidement les uns après les autres. De plus, lorsque l'expérience indique que les inclinaisons des essais « négatifs » ou « positifs » sont les mêmes, la recherche est considérée exhaustive. Cela signifie que tous les caractères de la séquence sont lus rapidement jusqu'au dernier, même si la cible se trouve au début ou au milieu de la présentation. Un rapport d'inclinaison 2:1 aurait suggéré de terminer la recherche, mais le sujet obtient à la place un rapport d'inclinaison 1:1.

Ces conclusions demeurent constantes uniquement si vous utilisez des listes courtes.

Bien qu'une augmentation du TR de 38 msec par caractère suggère que la mémoire du sujet effectue une lecture rapide de la présentation, une bonne compréhension de cette notion de lecture rapide exhaustive demande plus de réflexion. Dans les essais positifs où la sonde figure dans la série ciblée, l'emplacement de la sonde est contrebalancé, de façon à ce, comme l'illustre l'exemple ci-dessous, qu'elle apparaisse également dans chaque emplacement de la présentation.

Cet exemple montre, qu'en moyenne, dans le cas d'une présentation de quatre caractères, 2,5 comparaisons sont réalisées si le sujet termine la recherche aussi vite que la sonde est trouvée.

Cette logique se base sur la notion suivante : chaque comparaison prend 38 msec, sachant que les sujets étudiés sont susceptibles de réaliser 26 comparaisons par seconde. Un sujet est habituellement suceptible de ne pouvoir énumérer que six caractères par seconde. Or, il paraît évident que le taux de lecture rapide d'un sujet est bien plus élevé que celui du langage intérieur. Peut-être alors, la lecture est-elle si rapide que le sujet n'est pas capable de s'arrêter lorsqu'il repère la sonde. Par conséquent, il devient plus efficace pour lui de continuer sa recherche jusqu'à la fin de la présentation, effectuant ainsi une lecture rapide exhaustive.

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Références

Sternberg, S. (1998). Discovering mental processing stages: The method of additive factors. Dans Don Scarborough & Saul Sternberg (Eds.), Methods, Models, and Conceptual Issues: An Invitation to Cognitive Science. Vol. 4 (703-863). Cambridge, MA, US: The MIT Press.

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Dernière édition: May 05, 2004 06:33:21 PM
Droits d'auteur: 2002, Glendon College, York University. Tous droits réservés.
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