Lorsqu’il s’agit de décrire l’action syndicale en matière de formation professionnelle, je trouve nettement préférable que l’on parle de la formation comme enjeu et non comme dilemme. Mon expérience au sein de la Centrale de l’enseignement du Québec m’a convaincu que l’évolution de la formation ainsi que  des pratiques et des politiques la concernant n’a rien d’inéluctable. Parler de la formation comme dilemme nous confine à l’inaction. En effet, l’idée même de dilemme suggère une contradiction inhérente et irréductible où toute action mènerait au guet-apens. Or, je suis plutôt convaincu que l’émergence de la formation parmi les grands débats sociaux et syndicaux des dernières années est avant tout  le signe d’une ouverture des rapports sociaux reliés à cette question. Dès lors, il devient essentiel de penser cette question de façon dynamique pour soutenir l’action . Poser la formation comme enjeu consiste à cerner les intérêts en présence et à définir des solutions alternatives tenant compte de cette réalité.

On m’a demandé de vous décrire l’action de la CEQ concernant la formation professionnelle et technique. Je penses qu’une telle description pettra d’illustrer l’intérêt de percevoir la formation comme enjeu social.