Un professeur offre des expériences du GNL avec des partenaires latino-américains

Un professeur offre des expériences du GNL avec des partenaires latino-américains

Elaine Smith

Marlon Valencia, professeur adjoint au Département d’anglais du Collège universitaire Glendon, utilise l’offre de cours à distance pour permettre aux étudiantes et étudiants de bénéficier d’opportunités d’apprentissage par l’expérience avec des partenaires universitaires en Amérique latine. 

Il avait toujours intégré l’éducation expérientielle dans ses cours, mais c’est la nécessité de donner des cours à distance qui l’a convaincu de la valeur de l’apprentissage réseauté à l’échelle mondiale (GNL).

Le GNL (Globally Networked Learning en anglais) est une approche de l’enseignement, de l’apprentissage et de la recherche qui permet à la population étudiante, au corps professoral et à des chercheurs non universitaires de différents endroits du monde de participer et de collaborer à des processus d’acquisition de connaissances et à des projets de recherche concrets. 

Aujourd’hui, M. Valencia, qui est également directeur du programme d’anglais langue seconde et coordinateur du Certificat D-TEIL (Discipline of Teaching English as an International Language) intègre le GNL dans tous ses cours.

Marlon Valencia
Marlon Valencia

« J’ai été obligé de le faire, car je donnais un cours de formation pratique », a déclaré M. Valencia. Nos étudiants vont habituellement à Cuba pendant trois semaines pour observer des classes et pour enseigner, mais nous n’avons pas pu le faire en 2021 et 2022. J’ai donc vu ce défi comme une occasion de nouer des relations solides avec des partenaires internationaux et d’offrir aux étudiants de bonnes possibilités d’expérience grâce à Zoom et Webex. »

Originaire de Colombie, M. Valencia avait déjà des liens avec des membres du corps professoral dans ce pays. Son travail en tant que membre du comité scientifique du Colombian Applied Linguistics Journal a favorisé l’établissement de liens avec des facultés d’autres pays d’Amérique latine. Aujourd’hui, il compte parmi ses partenaires des professeurs de cinq universités dans trois pays : Universidad Autónoma de Occidente, Universidad Distrital Francisco José de Caldas et Universidad ECCI en Colombie; Universidade Estadual Mato Grosso do Sul au Brésil; et Universidad Técnica Nacional de Costa Rica.  

« J’adore collaborer, a déclaré M. Valencia. C’est dans ma nature. »

Chaque trimestre, ses étudiants et étudiantes apprennent à apprécier la collaboration avec leurs homologues étrangers, même si c’est parfois un peu difficile au début. »

« Je préviens toujours mes étudiants que le travail avec des partenaires internationaux exige beaucoup de flexibilité et de négociation, explique-t-il. Nous ne sommes pas toujours conscients de cette réalité au Canada; les étudiants s’attendent à ce que tout se déroule conformément au plan de cours, et si ce n’est pas le cas, cela peut les rendre anxieux. Cependant, il arrive parfois que les calendriers scolaires de nos partenaires internationaux ne correspondent pas aux nôtres. Il faut donc s’armer de patience pour trouver une solution.

C’est une bonne occasion de tirer des leçons de vie, de découvrir d’autres cultures et d’apprendre que le temps peut être malléable. »  

Le cours de première année de M. Valencia s’intitule English in the World; The World in English. Il examine la façon dont l’anglais s’est développé dans le monde entier d’un point de vue historique et politique. Dans le cadre de ce cours, ses étudiants sont jumelés en ligne avec des étudiants de l’ECCI en Colombie pour des conversations informelles sur les raisons pour lesquelles ils apprennent l’anglais et sur ce que l’anglais signifie pour eux. C’est une façon d’animer leurs lectures dans le cadre du cours.

« Je voulais qu’ils comprennent ce qu’est l’enseignement de l’anglais au niveau international et ce que l’anglais signifie pour les autres, déclare-t-il. Cela leur a ouvert les yeux. En tant qu’étudiants de première année, c’était peut-être la première fois qu’ils engageaient la conversation avec quelqu’un qui parlait l’anglais comme langue additionnelle. Cette expérience a été enrichissante. Ils ont souvent passé plus de temps que nécessaire ensemble et certains d’entre eux sont devenus amis. Plusieurs étudiants m’ont dit que c’était la meilleure partie du cours. »

Dans le cadre de son cours The Nuts and Bolts of English : Grammar for Teaching and Learning, les étudiants de M. Valencia ont travaillé ce trimestre en partenariat avec des étudiants de l’Universidad Autónoma de Occidente pour créer un programme pour l’une des émissions de radio étudiante universitaire, UAO Speaks English, qui est diffusée sur YouTube. 

Les étudiants sont les animateurs invités le jeudi 13 avril à 17 h pour discuter de concepts clés tels que le contact des langues, le plurilinguisme, l’anglais canadien et le fait de vivre avec plus de deux langues.

« J’ai moi-même participé à l’émission et j’ai eu le trac dans la cabine, mais les étudiants colombiens qui produisaient l’émission s’exprimaient avec naturel, a déclaré M. Valencia.

Par ailleurs, M. Valencia intègre le GNL dans le stage d’enseignement de l’anglais en tant que langue internationale. Les étudiants observent des professeurs d’universités partenaires d’Amérique latine qui enseignent à de futurs professeurs d’anglais; par la suite, ils ont la possibilité de donner des cours en ligne à ces étudiants.

« Je veux absolument inclure le GNL dans tous les cours de formation des enseignants, déclare M. Valencia. C’est un moyen abordable et facile à mettre en œuvre et de voir ce qui se passe dans le monde. Il permet aux étudiants d’en explorer les possibilités et les limites et enrichit leurs possibilités éducatives. 

L’épisode de UAO Speaks English sera diffusé le 13 avril à 17 h depuis Glendon. Découvrez la bande-annonce : Things Only Canadians Can Understand.