Des étudiants de York apprennent aux côtés de camarades colombiens

Des étudiants de York apprennent aux côtés de camarades colombiens

Elaine Smith

Les étudiantes et étudiants sont souvent attirés par les programmes d’études qui incluent un voyage à l’étranger, mais le cours Géopoétique hispanique : géographie, littérature, identité, donné par Alejandro Zamora, avait un autre atout : rencontrer des collègues de l’Universidad del Magdalena (UniMag) située dans la région Caraïbe de la Colombie qui faisait l’objet de l’étude.

M. Zamora, professeur agrégé d’études hispaniques au Collège universitaire Glendon de l’Université York, a donné ce cours dans le passé, mais l’édition 2023 est devenue un projet conjoint grâce à l’utilisation d’une salle de classe bimodale (Hyflex) qui a permis aux étudiants et étudiantes de participer à partir de n’importe où. Tout au long du trimestre d’hiver, 12 personnes de York et 8 personnes d’UniMag ont participé à des discussions de classe, à des projets et à des travaux. Quand le moment de la visite sur le terrain en Colombie est arrivé, de solides amitiés s’étaient déjà nouées.

Students in the Hispanic Geopoetics: Geography, Literature, Identity course taught by Alejandro Zamora, offered an extra treat visited the Colombian Caribbean region
Les étudiants et étudiantes du cours Géopoétique hispanique : géographie, littérature, identité, donné par Alejandro Zamora, ont visité a région Caraïbe de la Colombie

« Pour la première fois, nous avions un élément d’apprentissage réseauté à l’échelle mondiale (GNL) dans le cadre du cours et c’était formidable, déclare M. Zamora. Les étudiantes et étudiants colombiens ont pu s’inscrire, assister aux cours sur Zoom et obtenir des crédits de cours. » Le GNL (Globally Networked Learning en anglais) est une approche de l’enseignement, de l’apprentissage et de la recherche qui permet à la population étudiante, au corps professoral et à des chercheurs non universitaires de différents endroits du monde de participer et de collaborer à des processus d’acquisition de connaissances et à des projets de recherche concrets.

« Dès le premier jour, j’ai veillé à ce que les deux groupes interagissent par le biais de travaux de groupe et de travaux pratiques; lorsque nous sommes allés en Colombie, des relations et des projets communs étaient déjà en place et cela a vraiment changé les choses. »

La géopoétique est une approche critique qui étudie les relations entre la littérature, la géographie et les environnements naturels et bâtis et examine comment la littérature peut enrichir la compréhension d’un lieu ou d’un territoire, et vice versa. Le cours de M. Zamora porte sur Cent ans de solitude, le célèbre roman de Gabriel García Márquez, lauréat du prix Nobel de littérature.

« Ce roman est profondément ancré dans la région Caraïbe de la Colombie et c’est aussi une synthèse de plusieurs régions, ajoute M. Zamora. Mon cours est une occasion unique de l’étudier en relation avec le lieu qui imprègne ses pages et sa langue. »

Dans le cadre du programme d’espagnol de Glendon, le cours est donné en espagnol et requiert un niveau intermédiaire dans cette langue. Les personnes qui ne participent pas au programme ont la possibilité de lire le roman en anglais ou en français, mais elles doivent être capables de converser en espagnol. Au-delà de la communauté étudiante de Glendon, le cours attire des personnes de diverses facultés du campus Keele.

Pendant la semaine de lecture, les étudiantes et étudiants de York se sont rendus en Colombie avec M. Zamora pour rencontrer leurs camarades et visiter de nombreux sites décrits dans le livre, en commençant et en terminant par Santa Marta.

« L’immersion était totale des deux côtés, dit M. Zamora. Nous avons voyagé, visité des sites et des musées, mangé ensemble et découvert nos cultures respectives. Les étudiantes et étudiantes ont eu des conversations intéressantes qui dépassaient largement le cadre du cours. Ce que nous avons vécu là-bas a dépassé nos attentes.

« De plus, le voyage a donné vie au livre. Nous avons exploré les villages et les récits locaux qui ont inspiré le roman. Pour se faire une idée réelle de l’histoire et des luttes politiques de la région, il faut être sur place, parler aux gens et ressentir les choses. Comme l’a dit l’un de mes étudiants colombiens : “Nous avons lu le roman avec nos cinq sens”. »Les étudiantes et étudiants ont également eu l’occasion de rencontrer des professeurs et des artistes locaux « qui ont joué un rôle décisif dans la réussite de cette visite sur le terrain ».

Deux participants de York affirment que ce voyage et la collaboration avec leurs camarades de classe colombiens ont fourni des informations précieuses sur le livre.

« Ce n’est pas une lecture facile, a déclaré Diego Pereira, qui est originaire du Brésil et étudiant en deuxième année de psychologie à Glendon, mais je comprends mieux les choses et tout est plus clair après le voyage et après avoir visité les endroits où Marquez a trouvé son inspiration. »

Nicole Davis, étudiante en cinquième année à Glendon, se spécialise en sciences politiques avec une mineure en espagnol.

« Le fait d’être en Colombie m’a permis de me faire une meilleure idée du livre et de comprendre pourquoi la géographie est si importante, déclare-t-elle. C’était un excellent mélange de réalité et de fiction et cela n’aurait probablement pas pu se produire ailleurs. »

Les participants ne tarissent pas d’éloges sur les joies de l’apprentissage aux côtés de camarades d’une autre culture et sur la chance de voyager avec eux.

« Les étudiantes et étudiants colombiens ont enrichi l’expérience et l’ont transformée, déclare Diego Pereira. Des exemples tirés de leur vie personnelle ont illustré le livre. »

« Je connaissais seulement deux personnes avant ce cours, mais j’ai pleuré le dernier jour, ajoute Nicole Davis. C’était un excellent groupe et nous avons bâti le genre de relations qui fait que même si nous ne nous parlons pas pendant des années et que nous nous contentons de clavarder, le lien demeurera. 

« Je suis également très reconnaissante de la bourse Expérience compétences mondiales (par l’intermédiaire de CALAREO) qui m’a permis de faire ce voyage. Je n’étais jamais allée en Amérique du Sud et j’ai pu combattre tous les stéréotypes et préjugés véhiculés par les médias et rencontrer toutes ces personnes merveilleuses. Je ne m’attendais pas à ce qu’un séjour universitaire soit le voyage le plus extraordinaire de ma vie. »


Pour plus d’informations sur les programmes menés par des professeurs et les projets de collaboration GNL, contactez York International helencb@yorku.ca et swhlam@yorku.ca.